Si tu pouvais lire mes pensées

tout ce qui bruisse et se détend

tout ce qui glisse et se répand

n'en finit pas de m'incendier ...

Si tu pouvais de temps en temps

sentir enfin passer l'élan

et entre nos mains égarées

laisser ma fièvre l'emporter ....

Nous frémirions au creux des ombres

volutes nues éparpillées

rassemblées tout au bord du monde

prêtes à brûler, s'abandonner

Nous oserions sur ce qui sombre

sourires aigus et mordorés

danser, danser comme on succombe

mêler nos souffles enflammés

Nous tenterions telles des bombres

de ravager, tout embraser

et nus enfin sous les décombres

de tout oser, corps enlacés ...

Quand nous irons vers le soleil

n'oublie pas de tenir mes mains

nouées serrées contre les tiennes

et tant pis si ça n'sert à rien

J'irai chanter comme on s'éveille

pour occulter nos lendemains

faire exploser nos sombres veilles

et oublier tous nos chagrins

Je tenterai par tous les diables

de t'empêcher de t'en aller

s'il faut lutter contre le vent

s'il faut se mentir à soi-même

je suis prête à tout essayer

Encore une fois, une dernière fois

sentir ta peau me submerger

mêler mon souffle à ton regard

ne plus penser, juste danser ....

En chavirant contre le ciel

n'oublie pas de tenir mes mains

serrées nouées quoi qu'il advienne

surtout si ça ne mène à rien .....

Mes mains voudraient chercher tes mains

ma bouche te couvrir de baisers

mais je me tiens, je me retiens

nous ne voulons pas les mêmes choses

rien qu'y penser et plus rien n'ose

s'imaginer un lendemain

Et je reviens

prête à brûler

prête à me museler de chagrin

et je reviens

et tout déborde

mes mots s'accélèrent mais en vain

J'ai beau danser comme on se tourne

hausser la voix

serrer les poings

avancer comme on se détourne

ivre de joie

le front serein ...

Mes mains voudraient sentir tes mains

ma bouche vibrer sous tes baisers

mais je me tiens, tu te retiens

nos peaux ne savent plus danser

Et sur cet ultime chemin

infiniment douce et tentée

j'arrive à changer le venin

en mille et une sérénités

jusqu'à me retrouver enfin

ne plus me perdre et profiter ....

 (avec l'aimable - et tonique :) - participation de Christine ..... à quatre mains, comme pour les slogans ;))

Je laisse couler mes larmes

plus rien ne peut m'atteindre

rien hormis ton regard

qui me hante et m'égare

et j'ai beau lutter, feindre

tout ça n'est qu'un rempart

J'en colmate les brèches

à mains nues repoussées

je laisse aller mes larmes

le flux sonne l'alarme

mais dans toutes mes pensées

tu restes là sans armes

et je n'peux plus lutter

Quand je suis face à toi

vois donc comme tout s'effondre

mes paroles, ma raison

et c'est comme un poison

qui viendrait nous confondre :

à jouer avec le feu

qui s'en tirera le mieux ?

Qui pourra me répondre ?

Je laisse couler mes larmes

et tout est bien fini

j'ai joué sans un remord

et toi ?

Tu m'as ravie ....

Je tire un trait

sur ce qui bouge

sur ton sourire

et sur tes mains

J'oublie, je plonge

et je m'efface

puisque tout ça

ne mène à rien

Je mérite mieux :

tes volte-faces,

ces instants nus

mêlés chagrin,

me font souffrir

perdre la face ....

Je mérite mieux

que ce venin

Je tire un trait

vers le soleil

j'ouvre et laisse s'épanouir mes mains

et je t'oublie

je m'émerveille

pour d'autres lendemains ....

Si nous ne tentons rien

faudra-t-il qu'on s'attende

à ne vivre que de chagrins

de regrets en mornes matins

de pulsations mêlées démence ?

Et si nous n'entendons plus rien

si nous restons sourds aux errances

de ceux qui nous veulent du bien

qui savent maintenir le lien

saurons-nous vivre ce silence ?

A trèbucher un peu partout

à ne pas savoir s'écouter

nous nous perdons et malgré tout

nous retrouvons pour mieux danser

A ne pas céder à genoux

nous ne faisons que résister

et tenter le tout pour le tout

ne pas risquer de se renier ....

Nous avons tant rêvé

tant ri, tant profité :

laisse-moi du temps pour atterrir

je voudrais encore m'envoler

Je voudrais seulement revenir

là où tout a commencé

quand bien même nous frôlons le pire

à se croiser et respirer

je voudrais encore tout revivre

et tout reprendre et tout donner

Laisse-nous du temps pour le plaisir

cet absolu d'éternité

je voudrais pouvoir te saisir

à mains nues et corps déliés

que tout palpite et ressentir

le vertige nous emporter

Nous avons tant dansé

tant rêvé, tant espéré

je voudrais ne pas revenir

ne plus penser, juste avancer

laisse-nous encore le temps de vivre

laisse-nous encore le temps d'oser ...

Je n'y peux rien

je brûle de te revoir

ta peau, ton sourire et tes mains

me font frémir

trembler

rougir

perdre la tête

et puis sourire

et mon coeur bat un peu plus loin

un peu plus près du tien

Face à tes épaules qui submergent

face à ton sourire qui fait perdre pied

face à tes mains qui enlacent et retiennent

il reste comme un goût d'inachevé

Il suffirait de peu mais tu ne le sais pas

de quelques mots peut-être que j'oserais dire tout bas

pour que le fleuve s'étale et devienne océan

et pour que les miracles pulsent enfin de nos sangs

Mais tu ne le sais pas

je ne vais rien te dire

mes lèvres verrouillées

ne savent plus que sourire

Il suffirait de peu

mais tu ne le vois pas

peut-être d'un seul geste

qui frémirait sans voix

pour d'un coup soudain

le ciel nous aspire

et que tout se renverse

que la lumière traverse

nos ombres translucides

Mais tu ne le vois pas

je ne vais rien tenter

je préfère battre des ailes

et m'envoler .....

tout, oui, tout

plutôt que de brûler ....

Je chante au fil de l'eau

pour ne plus me renier

pour ne plus oublier

tout ce que j'ai été

Les fragments réunis

éclats du temps passé

bougent et se multiplient

te rejoignent en pensée

Je chante au bord du vide

ton sourire, ta beauté

tout ce que tu me donnes

et qui me fait trembler

Ces moments où unis

nous ne pouvons tricher

où le soleil luit

dans nos mains rassemblées

Je chante tes silences

tes instants front buté

ton corps, ton coeur immense

et tout ce que tu es

Je chante ton regard

ton ventre éparpillé

le bleu de nos étreintes

tes lèvres assoiffées

Je chante et j'en oublie

tous ceux qui veulent juger

qui ne comprennent rien

ne savent que parler

Ceux qui pensent savoir

ce qui va se passer

alors que même nous

l'ignorons, ennivrés

Je chante et c'est pour toi

uniquement pour toi

et lorsque tu t'endors

je chante un peu plus bas

Je chante ta douceur

que tu caches si bien

les plaintes de ma peau

sous le feu de tes reins

Je chante la chaleur

de tes mots, de ta voix

ton rire et les années

qui glissent entre nos doigts

Tout en toi me bouleverse

me ramène à la vie

tant pis si je me brûle

embrasée d'infini

Je me tiens douce et nue

comme pieds et poings liés

confiante et libre face à toi

comme je ne l'ai jamais été

et je n'en finis pas

je n'en finis pas de chanter ....